Le soleil va se coucher dans un instant, une rue va peu à peu devenir bondée et ouvrir ses bras à des gens connus et inconnus. Même si la rue ne fait que cent mètres, on y raconte des milliers de contes. Là-bas, il y a beaucoup de sujets à discuter : la politique, le sport, l’art, la vie quotidienne, la tristesse et la douleur, le plaisir et l’espoir. Dès la première visite, on sent la vie dans ce lieu.
Cette rue n’est que la Rue d'Iskan qui se trouve dans le quartier du même nom et c'est l'endroit le plus connu d’Erbil. Le début de la rue commence par la rue de Salahaddin – Saidawa et se termine par la carrefour de Gorgouise. Gorgouise est le nom du photographe qui a été tué pendant la négociation d’Erbil .Tous ceux qui visitent Erbil, au début ou à la fin de la visite, se promènent dans cette rue parce que c’est un lieu plein de traditions kurdes. Elle symbolise la culture kurde. Cette rue à été fondée en ouvrant des cafés, des épiceries puis un bain nommé Iskan. Les gens qui travaillaient déjà là-bas à l'époque racontent que que ce bain-ci avait une grande influence pour augmenter les nombres des visiteurs. Les motivations des gens qui visitent cette rue sont diverses. Il y a des gens qui viennent pour manger ou pour boire du thé. Notamment parce que les prix de la nourriture sont plus bas que dans d’autres lieux. En plus, sa beauté a beaucoup d'impact sur l’économie. Comme beaucoup d’arabes, de persans et d'autres étrangers viennent à Iskan, c’est très important pour l’économie des gens d’Erbil eux-mêmes.
Zana Kamal travaille depuis 6 mois dans cette rue. il nous dit que beaucoup des jeunes viennent ici pour passer un beau temps et pour manger aussi. "La rue d’Eskan efface parfaitement les différences entre les gens. On y voit toutes sortes de jeunes. Tout y est bon marché et c'est un lieu calme aussi". Tahsin Mohammed a 57 ans et il est est un vendeur dans sa boutique de nourriture. Comme il dit, au début ils étaient quelques personnes qui ont ouvert des boutiques et des cafés mais avec le temps la rue a grandi. Tahssin n’est pas qu’un vendeur, il est aussi professeur. Il parle de la patience des erbiliens pour travailler et gagner de l’argent. "J’ai ouvert cette boutique pour servir ma famille, mes enfants et cette ville. On a grandi avec cette rue". Puis il nous explique que sa boutique, avec un café, le Bain d’Iskan, le studio de Naz, et Gase de Ghazy sont les plus anciens dans la rue. Il nous explique aussi, avec sa voix forte, que cette rue est toujours stable et calme même quand Erbil connaissait de mauvaises périodes comme entre 1994 et 1996. "Nul ne peut altérer la bonne ambiance de cette rue".
M,Tahsin parle tristement des années passées où les hommes politiques ont passé du temps dans cette rue. Mais maintenant on ne les voit plus. En revanche, ils passent désormais leurs temps dans les nouveaux malls et les autres cafés.
Une Rue fréquentée, mais sécurisée !
Quand on regarde de loin cette rue, a cause de la foule qui marche à pieds, on dirait qu'il y a eu un accident. Mais quand on approche, on sait qu'il ne s'agit que de la réunion de nombreux jeunes qui discutent et boivent du thé sur les trottoirs. Sarkhel Osman dirige un restaurant depuis 3 ans : "Certes la rue est fréquentée par de nombreux étrangers. Mais vous n'y verrez aucune discrimination et la rue est toujours calme". Iskan ne dort pas et reste animée jour et nuit. Sarkhel parle des restaurants de Gas et des cafés (chai khana) qui sont ouvert de 4 h p.m. à 10 a.m. parce que là-bas il existe toujours des clients. La rue d’Iskan est contrôlée pendant la nuit par des gardiens. Un des policiers nous ajoute quelques paroles sur la sécurité de ce lieu : "En général, la rue est très calme donc elle a beaucoup moins de problèmes, sauf que les gens ivres quelquefois veulent attaquer des étrangers. Heureusement, nous sommes là pour éviter ça".
Une rue sans femmes
Même si la rue est très belle et magnifique, les femmes sont absentes. Haiffa Karam a 37 ans, elle vient du sud de l’Irak, elle adore Iskan. A chaque fois qu'elle vient à Erbil, elle vient dans cette rue pour manger et elle y reste jusqu'à tard. Elle regrette "l'absence des femmes dans les cafés et restaurants". "C'est la seule chose qui me dérange dans cette rue. Pourtant, aujourd'hui, les femmes sont libres..." nous dit-elle.
On voudrait l'agrandir
Hangaw Kareem a 27 ans, il reste tard avec ses amis dans cette rue et comme en réponse aux propos de cette femme arabe, il nous dit qu’il y a beaucoup de casinos, cafés et restaurant à travers la rue mais que la tradition et la société kurde empêchent d’y laisser les femmes et les filles. Hangaw en buvant du thé a représenté Eksan comme une des plus belle rue d’Erbil. Pour lui, Iskan a besoin de grandir et de s'améliorer car beaucoup d’étrangers y vont. Beaucoup des jeunes disent que ce grande nombre des visiteurs est le résultat du lieu où elle se trouve car il est près de la centre de ville et les touristes peuvent y arriver facilement. Syako Majid est étudiant à l’Université de Salahaddin et nous dit : "Cette rue est pleine de bon souvenir, quand je me sens fatigué je viens ici, Iskan est recouverte par les jeunes et les vieils hommes d’Erbil".
Balen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire